Confinement : les centres socioculturels entretiennent le lien

Le confinement lié à l’épidémie de covid 19 a commencé il y a 6 semaines. Les centres sociaux se sont très rapidement organisés pour entretenir le lien avec leurs publics, leurs adhérents, leurs bénévoles. Ils ont également fait le pari de continuer à animer la vie sociale… à distance.
Depuis le 16 mars 2020, Les accueils physiques des associations sont fermés. Il en a été de même pour les permanences sociales, des espaces/foyers de jeunes ou les accueils périscolaires. Les ateliers de loisirs ont été suspendus. Les temps forts, les festivals, les concerts, les Assemblées Générales qui devaient avoir lieu avant le 15 juillet 2020, ont été annulés ou reportés.
Pourtant, les centres socioculturels restent joignables par téléphone. La secrétaire ou le/la directeur.trice répondent et assurent le 1er relais d’information aux habitants, orientent vers le responsable de secteur concerné ou vers un partenaire. « Notre point fort, c’est de savoir nous adapter. Notre coeur de métier, c’est le lien social. Alors tous les moyens sont bons pour le tisser. »
explique une directrice. Les 23 centres sociaux du département se sont organisés pour continuer à agir au plus près des habitants, avec une attention particulière portée à ceux que la crise sanitaire fragilise. En fonction des forces vives dont ils disposent, en fonction des besoins du territoire, en complémentarité avec les partenaires locaux (collèges, écoles, mairie, gendarmerie, CCAS, CLIC etc). Et bien sûr, en
respectant toujours les consignes sanitaires. Alors comment s’organisent-ils, dans cette situation inédite ?
Grâce aux outils numériques. Les plate-formes de visioconférences, les réseaux sociaux, les smart phones, tous les moyens sont bons pour prendre des nouvelles des bénévoles, des adhérents et des habitants du quartier. La créativité est de mise. Les centres socioculturels envoient des activités à faire en famille, des fiches de loisirs créatifs. Ils lancent même des défis comme… un carnaval à la maison ou un défi musical de vieux con-finé !
Les centres socioculturels agissent également avec les enfants et les jeunes, aux côtés des familles et de l’école. « La continuité pédagogique n’a pas été facile à organiser dans certaines familles.
Toutes ne sont pas équipées d’ordinateurs et d’imprimantes. Nous avons parfois imprimé les documents des enfants pour qu’ils puissent faire leurs devoirs. Nous avons également maintenu l’accompagnement à la scolarité à distance pour les jeunes qui en avaient besoin », partage une
responsable de secteur. « Dans certaines familles, l’école est parfois source de conflits. Nous avons pu en désamorcer certains, » insiste-t’elle. Pendant les vacances scolaires de printemps, 6 centres accueillent d’ailleurs les enfants des personnels soignants. Les autres, imaginent des rencontres à distances, proposent des activités pour la semaine, des kits créatifs…
En quelques jours, les centres socioculturels ont inventé de nouvelles façons d’être solidaires. « Les bénévoles des transports solidaires font aujourd’hui les courses pour les personnes qui ne peuvent pas se déplacer. Les salariés de l’association assurent les permanences de l’épicerie sociale et la livraison des colis alimentaires d’urgence précise une directrice ».
Le réseau des centres sociaux des Deux-Sèvres parle déjà de l’après confinement. Bien que leurs festivals, concerts, fêtes de quartiers et spectacles soient reportés, ils veulent être prêts à rouvrir leurs portes et à accueillir le public.

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