Centre de loisirs émancipateur à Mauzé-sur-le-Mignon
Les directeurs de centres de loisirs de notre réseau se forment, depuis février 2018, à l’organisation de centres de loisirs qui favorisent l’autonomie et l’émancipation des enfants. Sur le papier, cela semble facile. Dans les faits, cela implique un changement de posture de la part des directeurs de centres de loisirs et des animateurs.
Voilà comment ils ont procédé à Mauzé-sur-le-Mignon.
Cela faisait plusieurs mois qu’ils avaient imaginé changer leur façon de travailler. Pour les accueils de loisirs d’été, Céline Jean, Virginie Ferreira et Maxime Pommier ont choisi d’accueillir les enfants différemment. Ils ont pu embaucher 2 animateurs supplémentaires (un à Mauzé et un à Saint-Hilaire) pour favoriser la réussite de ce projet innovant.
Des salles thématiques
Dans les locaux du CSC, dans l’école et dans la salle municipale, les animateurs ont organisé des espaces thématiques. Dans chaque lieu d’accueil, on trouve :
une salle spectacle/déguisement,
une salle informatique/recherche,
une salle travaux manuels/création,
une salle jeux de société
un espace repos/détente
Et bien sûr, un espace extérieur, toujours très investi par les enfants
Pour que tous les enfants puissent se familiariser avec cette nouvelle organisation, tous les lundis, l’équipe organise un grand jeu qui permet de visiter toutes les salles.
Les animateurs font plus particulièrement attention aux plus petits pour qu’ils puissent vraiment "choisir" une activité qui leur plaira. Ils expliquent plus longtemps, de façon individuelle si besoin.
Les règles de vie des salles sont élaborées avec les enfants.
Pas de tranches d’âges
A Mauzé comme à Saint-Hilaire, du fait de l’organisation des locaux, les plus petits sont dans un autre espace. Néanmoins, pour favoriser la rencontre, tous les mercredis, c’est journée commune. Pour que les 3/5 ans soient à l’aise et rassurés, pendant cette journée, un grand parraine un plus petit : il l’accompagne dans son choix d’activité, pour aller déjeuner, il lui fait visiter les salles, joue avec lui...
Pas de planning d’activité
Les enfants s’inscrivent à l’activité qu’ils veulent faire en arrivant le matin grâce à une étiquette.
Ils peuvent proposer d’autres activités, y compris des sorties, s’ils le souhaitent. Cela se passe lors de temps d’échange en grand groupe (conseil d’enfants, quoi de neuf). On tient compte de toutes les propositions et on discute de la faisabilité en groupe enfants/animateurs (coût de la sortie, contrainte logistique etc)
Les enfants sont mobiles toute la journée.
Les animateurs choisissent la salle dans laquelle ils souhaitent passer la journée.
Cette souplesse est également bénéfique pour eux. Ils sont moins stressés par le fait de devoir "produire" quelque chose avec les enfants. Les enfants rapportent un dessin ou un bricolage s’ils le souhaitent.
En amont, une préparation participative
Cette année, la coordinatrice et les 2 directeurs ALSH ont préparé l’accueil des enfants différemment. Leur enjeu était de faire comprendre le nouveau projet pédagogique et surtout, de faire adhérer leur équipe. En effet, un projet de ce type induit une posture différente pour le professionnel. Il n’est pas facile de changer de façon de travailler. Il faut trouver un juste équilibre entre "le tout proposition" et " le tout laisser faire". L’animateur doit sentir que si ce que l’on attend de lui change, son rôle est essentiel auprès des enfants. Cela demande un accompagnement plus intensif de la part du directeur de l’accueil de loisirs.
Pour cela, les responsables ont utilisé des méthodes plus ludiques et plus participatives. Les animateurs ont été plus acteurs de la préparation.
Les réunions d’équipes étaient également animées de façon plus ludiques. Cela introduit de la souplesse dans la façon de travailler des animateurs.
Remarque :
Le CSC de Mauzé gèrent 2 accueils : à Mauzé : ils utilisent les locaux du CSC (pour les 3/5 ans) et ceux de l’école voisine (pour les 6/11 ans). En juillet, ils ont accueilli 90 enfants.
à Saint-Hilaire : ils utilisent les locaux de l’école. En juillet, ils ont accueilli 65 enfants.