6 conditions pour mettre en place une action transversale
Depuis la fin de l’année 2013 et après consultation du réseau, la fédération propose aux salariés des rencontres thématiques. Au cours de la dernière, les participants ont causé transversalité. Pourquoi ce thème ? Parce que du projet, se décline un ensemble d’actions dont les thèmes, les modalités de mise en œuvre et les publics sont très différents. Les pratiques professionnelles sont parfois très cloisonnées. La conséquence, c’est que chacun opère pour l’action et les tâches qui lui sont confiées et la question du lien de l’ensemble n’est plus posée. La transversalité, ce serait la reconstruction de ces liens pour que ce que fait l’autre dans mon association me concerne et participe à la réussite des actions du CSC explique Lydie Roy. Lydie est coordinatrice enfance jeunesse et référente famille au centre socioculturel de Saint-Varent. Elle animait, avec 3 autres personnes, cette journée sur la transversalité. Le petit groupe est parti du principe qu’il ne savait pas plus que les autres de quoi il s’agissait. Mais qu’il avait très envie d’y réfléchir et de pouvoir ensuite construire un outil d’évaluation qui permettrait d’ajuster une démarche si elle n’était pas assez transversale. A partir de jeux de rôles, les participants ont donc produit un tableau de lecture de la transversalité, une grille d’observation qui comprend 6 items. En voici un résumé. Le tableau complet est téléchargeable ci-contre.
1) Un projet réellement partagé
Que dit le projet sur les liens entre les différents axes et actions que propose le centre socioculturel ? Tous les acteurs ont-ils le même niveau d’information ?
2) Des mandats clairs qui précisent les responsabilités
Dans les contrats de travail et les profils de postes, les notions de travail d’équipe, de faire ensemble, de partage de modalités de travail, sont-elles précisées ? Que dit-on dans les axes de progrès de l’évaluation annuelle des salariés ? Quelle place chacun ocupe t-il dans la réalisation de ce projet ?
3) Un management qui favorise le faire ensemble
La direction a t-elle pris le temps de rappeller les enjeux et le contexte de l’action à l’équipe ? A t-elle déléguée l’action ou la porte t-elle complètement ?
4) Des modalités de travail et d’organisation collective
Quelle organisation formelle est posée ? Dans quels espaces, dans quels temps ?
La place et les rôles à jouer sont-ils équitables, formalisés, contestables ? Qui fait quoi et comment cela est-il partagé ?
5) Une posture individuelle
La posture est primordiale. Mener un projet à plusieurs peut faire peur. Cela remet parfois en cause les certitudes, les pratiques professionnelles. Alors quelle vision a t-on de son métier ? Les acteurs du projets sont-ils accompagnés et soutenus ?
6) Expression et créativité
Chaque acteur peut-il participer en toute confiance ? Peut-il prendre la parole et faire des propositions ?
Il reste évident que les actions très spécifiques demeurent. La transversalité ne doit pas devenir un dogme. C’est simplement une manière de concevoir plus collectivement. C’est donner une plus value à l’action individuelle. Le groupe n’a pas réinventé l’eau chaude ! confie Lydie. En revanche, la transversalité semble aujourd’hui plus assumée. Les personnes qui travaillaient déjà de manière transversale peuvent y mettre plus de choses. La prochaine rencontre thématique aura lieu le 5 juin prochain. Il y sera question de la mobilisation des habitants et des partenariats.
Les photos de la journée de travail sur la transversalité.







