Un jardin au cœur de la ville
Depuis 2007, les centres socioculturels de Niort travaillent de concert avec les institutions pour accompagner les habitants dans le cadre du réaménagement de la ville. Nous avons voulu savoir comment cela se traduisait concrètement. Nous vous avons présenté Eléonore il y a quelques semaines. Aujourd’hui, nous avons choisit de vous mettre au vert en rencontrant Morgane Gobin. Elle nous a expliqué comment s’était mis en place un projet de jardin en plein coeur de la ville.
De quand date le projet jardin du centre socioculturel de Part et d’Autre et en quoi consiste t-il ?
Le projet a débuté en 2009 avec l’appel à projet santé du contrat urbain de cohésion sociale (CUCS). Nous sommes allés rencontrer les habitants en bas des immeubles pour leur parler de l’idée du jardin partagé. Un groupe s’est constitué et nous avons pu bénéficier d’un espace en face du centre socioculturel pour installer notre jardin. Le principe est de jardiner collectivement puis d’utiliser les récoltes pour l’atelier cuisine et jardin. Nous sommes 2 animatrices. Alexandra, pour les aspects techniques de jardinage. Quant à moi, je suis chargée de l’animation et la vie du groupe.
Aujourd’hui, vous parlez d’un déménagement du jardin à un autre endroit du quartier, pourquoi ?
Le déménagement du jardin a toujours été prévu. Dans le cadre du plan de réaménagement urbain et social (PRUS), le quartier du Clou-Bouchet a été modifié. De ce fait, nous quitterons notre jardin provisoire face au CSC pour investir un nouvel espace du quartier au 1er avril prochain. Il s’agit d’une belle place avec un espace convivialité, une aire de jeux pour les enfants et un terrain de pétanque. Pour notre jardin, nous disposerons de 18 bacs carrés, à différentes hauteurs de sol. Cela nous permettra d’accueillir les personnes à mobilité réduite. C’est donc dans la perspective de cet espace final que les habitants se sont impliqués dans le jardin provisoire. Ils ont d’ailleurs activement préparé l’aménagement de la nouvelle place avec les institutions.
Vous consacrez beaucoup de temps à la mobilisation des habitants en bas des immeubles. Comment vous y prenez-vous et qu’est ce que cela produit ?
Pour la majorité des actions du centre socioculturel, nous essayons d’être présents en bas des immeubles pour faciliter la rencontre avec les habitants, nous faire connaître et faire connaître nos actions. Nous souhaitons aussi faire tomber les barrières et permettre aux habitants de bénéficier de temps de loisirs, qu’ils n’aient pas de difficulté à pousser la porte du centre. L’idée est d’aller au devant des habitants les plus isolés. Nous proposons des activités de loisirs (jeux, jardinage...) et nous en profitons pour créer du lien et faire passer quelques informations sur les autres actions.
