Une histoire (pas si) ancienne

Le centre socioculturel du canton de Ménigoute vient de fêter ses 40 ans. Alors la fédération s’est arrêtée un instant avec lui pour regarder en arrière. Les liens avec le territoire et ses acteurs sont forts. C’est dans les locaux de ce centre que la future fédération était installée en 1985. Et saviez-vous qui travaillait déjà là, à l’époque ? On vous aide ?

1986, Thouars, 1ère assemblée générale de la fédération1986, Thouars, 1ère assemblée générale de la fédération. Près de la fenêtre, on aperçoit Nelly Grenioux, toute jeune secrétaire.

Si vous n’avez jamais vu Nelly, à coup sûr vous l’avez déjà entendue. C’est le pilier fédéral. La mémoire et la voix de l’association. Nous avons pris le temps de l’écouter nous raconter ses débuts à l’antenne fédérale en 1985. Parce que pour bien savoir où l’on va, il faut bien savoir d’où l’on vient.

Au premier plan, Patrice Bohmert qui prendra sa première direction au centre socioculturel de Saint-Varent en 1987

Nelly est une enfant du Pays. Elle est originaire du canton de Ménigoute et très précisément de la commune des Forges. Après ses études de secrétariat, Nelly se rend au centre social des Forges (à l’époque on disait comme ça) pour y proposer ses services.

Christian Proust qui est chargé de mission à l’antenne fédérale depuis déjà 2 ans a pour mission, de développer la présence des centres sociaux dans les Deux-Sèvres. Nelly est donc embauchée comme secrétaire sous le statut de jeune volontaire.

Puis, fin 1986, Nelly et Christian installent la toute jeune fédération rue Henri Dunant, à Parthenay.

L’équipe du centre social des Forges dit au revoir à Nelly et Christian. La fédération va s’installer à Parthenay.

La création du centre médico-social des Forges

Mais revenons un peu au centre socioculturel des Forges. Comment se fait-il qu’un centre se soit implanté dans une commune de 171 habitants ?

2015, le centre socioculturel fête ses 40 ans. Dominique Brouard, le premier directeur est de la partie, à la gauche de Delphine Bato

Le 1er avril 1975, quand elle ouvre ses portes grâce au comité d’expansion intercommunal(1), l’association s’appelle le centre médico-social. Les associations locales rêvent alors d’un lieu commun pour se rencontrer et partager des services (secrétariat, photocopieur, calendrier, possibilité d’avoir un siège social). Et les besoins des habitants sont nombreux (assistante sociale, puéricultrice, aide ménagère, infirmière…)

C’est parce qu’une opportunité se présente, que le centre s’installe dans les locaux d’une ancienne école d’enseignement ménager, dans le bourg des Forges. Cela tombe bien. On est à égale distance entre Vasles (qui compte le plus d’habitants) et Ménigoute (le chef lieu de Canton). Et c’est la plus petite commune du Canton. Les partenaires répondent présents : Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS), Caisse d’Allocations Familiales (CAF) et Mutualité Sociale Agricole (MSA) soutiennent pleinement (et financièrement) l’ouverture du centre.

2015, le centre socioculturel fête ses 40 ans.

Le centre médico-social accueille donc la médecine du travail, la médecine scolaire, les associations du canton, une banque de matériel commun, un service de documentation et d’information… Son premier Président est Hubert Dauté. Monsieur Dauté est également maire de Coutières et président du comité d’expansion intercommunal. Marie-Madeleine Guilbard est recrutée comme secrétaire animatrice.

2015, le centre socioculturel fête ses 40 ans. Nathalie Sévenet est secrétaire d’accueil depuis 1997.

L’un des premiers gros projets porté par le centre est un diagnostic pour favoriser le maintien des personnes âgées à domicile. Le canton est très (très) rural. A l’époque, pas de téléphone, pas d’interphone, des habitations parfois vétustes et peu d’activités de lien social pour les anciens. Les bénévoles déposent un dossier PAP15 (programme d’action prioritaire). Ils obtiennent alors des financements qui leur permettent de construire une salle des fêtes et d’améliorer plusieurs dizaines d’habitats.

2015, le centre socioculturel fête ses 40 ans. Dominique Malaisé, directeur depuis 2012, inaugure la nouvelle plaque avec le logo du centre.

A la fin des années 70, les subventions sont faibles. Les communes financent le centre médico-social pour seulement 2 % du budget. La Caisse d’Allocations Familiales n’attribue qu’une demie-prestation de service. On ne ressent pas encore d’unité sur le projet intercommunal. L’ambiance est parfois même un peu conflictuelle entre les élus. Pourtant les bénévoles tiennent bon.
En novembre 1981, grâce aux aides de l’Etat, Dominique Brouard est recruté au poste d’animateur directeur. Il doit « donner une âme au centre social ».

2015, 40 ans après le centre socioculturel occupe toujours les locaux situés aux Forges.

Voici donc, en quelques lignes, l’histoire de la naissance du 2ème centre social du département. C’est la force de l’engagement des habitants qui a permis à l’association de voir le jour. C’est sûrement cette force qui fait que 40 ans après, le centre socioculturel fait encore partie du paysage local.

(1)
Le comité d’expansion intercommunal est un groupe de travail créé en 1971 pour « raviver la flamme des énergies locales »

Les informations reprises dans cet article sont issues du livre Vouloir, d’André Dulait, Gilles Parnaudeau et Christian Proust, paru en 2013.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n'apparaîtra qu'après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message
  • Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.